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Google Trends lève le voile sur la puissance de Google Knowledge Graph

mars 12 2014

Ca fait très longtemps que je dois poster un article sur le blog de Graphemeride (mon dernier remontant à la série "Le Web de demain"). J'ai eu un peu de pression ces temps-ci par Marie George qui est seule à écrire les articles ces temps-ci. Dès que je vois passer une news sympa ou que je découvre une petite technique, j'ai envie de venir poster mais je dédie malheureusement mon temps à mon projet WordiZ. Bref, j'ai le couteau sous la gorge à l'écriture de ces lignes, mais rassurez-vous le sujet est sympa et j'en ai encore plein d'autres dans mon chapeau pour plus tard.  Je vais essayer de republier assez vite, mais je vous préviens de suite que ma motivitation dépendra grandement du nombre de commentaires reçus sur cet article ( ça tombe bien, les commentaires sont en dofollow et notre blog est passé en PR4 récemment).

Google est Sémantique et le sera encore plus

David AmerlandEn 2014, l'avantage c'est qu'on a plus besoin de se demander si le web de demain sera sémantique ou ne le sera pas. Google y répond magistralement avec son algorithme Colibri et l'enrichissement des résultats de recherche. En plus de mieux comprendre les requêtes de l'utilisateur, il peut certaines fois y répondre directement (en plaçant la réponse au dessus des SERP ... pas cool, mais on y reviendra plus tard). Pour vous faire une idée complète sur le sujet, je vous conseille d'acheter le livre de mon ami David Amerland (aussi sur Google+) :

Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, voici un petit résumé rapide. Avec son nouvel algorithme Colibri (Hummingbird dans le texte), Google peut mieux saisir le sens des questions qui lui sont posées. Il peut aussi y répondre directement. Plus besoin d'aller chercher vos réponses sur Wikipedia ou les sites web. Un exemple frappant est donné dans l'image suivante :

Google répond aux questions

Forcément, l'algorithme marche bien mieux en anglais et répond à plus de questions. Mais, de plus en plus de requêtes en français reçoivent des réponses directes.

Lorsque la requête n'est pas sous forme de question, il est aussi possible d'obtenir une floppée dinformations reliée au mot cherché. Voici un autre exemple étonnant où j'ai cherché "moule" (mussel en anglais) et où Google me renvoie toutes les propriétés nutritives. Ces données sont importées via le site du ministère de l'alimentation et de l'agriculture américain.

Google offre les propriétés nutritives des moules

Bref, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, vous avez déjà du vous rendre compte de la tendance. En particulier, la grosse question qui se pose à présent est de savoir si il y a un intérêt quelconque à publier des sites informatifs si les réponses peuvent toutes être apportées par Google. Je vous laisse les commentaires ci-dessous pour en débattre. Pour ma part, mon opinion est déjà formée : la mise en place de Google Colibri va tuer les petits producteurs de contenu.


 


Des entités nommées issues de Freebase

Les connaissances de google sont générées via un système nommé le Google Knowledge Graph qui s'appuie fortement sur la plateforme Freebase. Freebase est une ressource où sont stockées les informations sous formes d'entités. Plusieurs entités peuvent porter le même nom, mais exprimer deux concepts différents. Par exemple, le mot "Hollande" peut décrire le nom de notre président, ou bien les Pays-Bas. Grâce à Freebase il est possible de trouver ces différentes entités en faisant une recherche sur un terme donné. Ainsi, l'expression "La vie en rose" peut s'appliquer à une liste impressionnante de choses :

  • La chanson d'Edith Piaf
  • Le film biographique sur la môme
  • Une société de lingerie québecoise
  • ... tout un tas de reprises de la chanson d'Edith Piaf par d'autres artistes

La liste des résultats fournis par Freebase est très (trop) longue. Dans un prochain article nous verrons (peut être) comment utiliser l'API de freebase pour prépopuler un site web avec quelques données de base.

Les différentes versions de "la vie en rose"

Bon, tout cela n'est pas nouveau, passons donc maintenant à Google Trends

Google Trends révèle les fonctionnalités de l'outil de connaissance de Google

Google Trends est un outil intéressant qui permet de connaitre les volumes de recherche relatifs associés à différents mots clés. Vous pouvez comparer les expressions "Hollande" et "Sarkozy" par exemple, pour voir l'évolution des recherches sur ces sujets dans le temps. Pour celà, l'adresse à utiliser est : https://www.google.com/trends/explore .

Sarkozy versu Holland

L'outil est utile pour découvrir les tendances (trends en anglais) dans le temps, savoir quels pays cherchent plus un terme que d'autres etc. Jusqu'à présent rien de très neuf pour les amateurs de webmarketing. Là où ça change, c'est que depuis très peu de temps (quelques semaines ?) Google Trends est dorénavant relié à Knowledge Graph / Freebase. Et ce lien est beaucoup plus visible sur Trends que sur de la recherche classique. On voit par exemple, sur la requête 'François Hollande' les sujets similaires apparaissant souvent dans les recherches des internautes. Trends propose une option pour intégrer son code, donc je teste ça ci-dessous :

Si vous avez cliqué sur l'URL de trends (https://www.google.com/trends/explore#q=%2Fm%2F02qg4z)  vous avez pu vous rendre compte qu'elle ne contient pas le mot clé 'françois hollande', mais une suite étrange de lettres : %2Fm%2F02qg4z (l'équivalent html de : /m/02qg4z). Pour ceux qui ont eu la curiosité d'aller visiter Freebase un peu plus haut, vous aurez reconnu là, sans doute, la syntaxe pour identifier les entités nommées. Voici par exemple la page de François Hollande sur Freebase : http://www.freebase.com/m/02qg4z

Si les informations de Freebase sont assez complètes, il n'y est pas fait mention de Julie Gayet, alors que celle-ci est présente sur Trends ! Trends ajoute donc une surcouche à Freebase et sélectionne pour vous les entités les plus importantes (tout seul comme un grand).

Trends peut donc maintenant faire la différences entre deux thèmes avec la même appelation mais au sens différent. Pour reprendre l'exemple de la vie en Rose, il lui est possible d'afficher l'évolution temporelle des recherches en fonction du contexte :

La vie en rose, oui, mais laquelle ?

J'imagine que mon exemple n'est pas le plus simple et les recherches sont dures à décorreler, mais on voit quand même nettement se distinguer les recherches relatives au film à partir de 2007.

La fonctionnalité la plus frappante de Trends/Knowledge reste quand même la distinction des termes. Testez donc sur des termes ayant plusieurs sens. Je reste sur l'exemple "La vie en Rose". Sur Freebase on obtient une longue liste pas forcément facile à traiter, alors que dans la boite de recherche de Trends, on voit uniquement les termes les plus importants :

Différents sens

 

 Hum ... dernier bonus pour ceux qui codent : les informations sur ces entités naviguent en clair depuis les serveurs Google. En trois quatre ligne de code vous pouvez rapatrier les informations qui donnent naissance aux suggestions de l'image ci-dessus. Voilà ce qui transite sur le réseau :

{"entityList":[{"mid":"/m/02q6gfp","title":"La Vie en Rose","type":"2007 Film"},{"mid":"/m/0b7vwz","title":"La Vie en rose","type":"Song"},{"mid":"/m/01wdzm_","title":"Édith Piaf","type":"Singer"},{"mid":"/m/0h95zw7","title":"La Vie en Rose","type":"Retail company"}]}

On peut très vite se créer un petit outil pour rapatrier plein de termes associés à Edith Piaf. Je vous mets d'ailleurs au défi : j'offre un article invité sur le blog Graphemeride au premier qui proposera un petit code pour importer ces informations et les utiliser pour générer un ensemble de mots clés.

Google Semantique, la fin du SEO ?

Avec la mise à jour de Colibri, les éditeurs de site auront de plus en plus de soucis à se faire. Si les informations recherchées par les utilisateurs peuvent être bien comprises par Google et si les réponses à leurs questions s'affichent avant les SERP, il y a fort à parier que de moins en moins de sites informatifs (j'entends par là des sites expliquant des choses, donnant des informations, tel feu Le Quid) survivront. Le mot de la fin (sans mauvais jeu de mot) sera une courbe pour un mot clé que nos amis du monde SEO chérissent ... plutôt frappant non ?

Commentaires

Article passionnant ! Je me demandais justement d'où provenaient les contenus des "knowledge graph". Vite un autre article pour nous dire si on peut influencer soi-même le contenu repris dans Freebase :-) Mais peut-être que c'est expliqué dans le livre de David Amerland ?

Effectivement, le contenu sur Freebase est collaboratif (un peu comme Wikipedia) il est donc possible de poster du contenu dessus. Cependant, je ne sais pas comment celui-ci est modérer et je préfère ne pas poster d'article sur le sujet pour le moment.

Merci pour le commentaire en tout cas.

Merci pour l'article, ceci dit je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait que trends rajoute une surcouche à Freebase. Simplement, trends rajoute dans sa query la capture de données liées à la première entité, que Freebase lui fournit par la suite. (pour faire simple)

Le problème n'étant pas de lire la query, mais plutôt de la créer. J'entends par là que si l'on utilise l'API de Freebase pour afficher des infos, il faut connaître l'ontologie de Freebase (pas très compliquée) afin de l'exploiter correctement.

Mon avis sur le KG, c'est qu'il est bon pour afficher des infos précises, voir certains axiomes, mais en aucun cas il est capable (à ma connaissance) de donner les pour et contre d'une question, de donner un avis (le web est humain avant tout), de juger un avis etc... Une part des utilisateurs seront satisfaits par une réponse simple, et l'autre part demandera plus d'infos, variées et notées.

En gros, le KG ne convertira pas, le site oui.

Dans tous les cas merci pour l'info sur trends !

Quand je parlais de surcouche je faisais référence au fait que Google Trends affichait des résultats similaires non présent dans Freebase. Google Trends utilise freebase pour les générer, mais arrive aussi à en inclure de nouveaux.

Concernant le KG, je rejoins ton avis :-)

Pour les petites entreprises, le Knowledge Graph prend une partie de ses infos dans les page Google+ Local de celles-ci.
La marque de ces entreprises est-elle intégrée dans Freebase (via google+ par exemple)?
Google+ local peut-il être vu comme une sorte de fichage sémantique des petites entreprises dans la mesure où il faut remplir des champs dédiés (nom, adresse, telephone...) donc balisés?
Merci beaucoup pour cet article sur le Knowledge Graph!

Super étude, l'utilisation de Trends pour récupérer des données est une belle trouvaille. Concernant Freebase, ça fait un petit moment que je m'y intéresse, et je me suis rendu compte qu'effectivement il ne suffit pas de créer une entrée Freebase pour qu'elle sorte lorsqu'on recherche un nom... (j'ai testé en créant un personnage fictif). Quel est donc le seuil au-delà duquel Google considère qu'une fiche est pertinente et avec quelles autres données arrive-t-il à cette conclusion?

Un article très intéressant, merci bien ! Google change une nouvelle fois en profondeur ses SERP avec des conséquences importantes sur les sites web et leur trafic.. Dans ce cas, ce sont, comme vous le dites, les sites "informatifs" qui seront touchés. Il en va de même avec certains sites de restaurants qui voient, depuis peu de temps, leurs menus affichés directement dans les SERP de Google, avant les résultats naturels.. Bref, je rejoins complètement votre avis : google est d'ores et déjà dans l'ère du web sémantique !

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