Les articles se multiplient depuis les récentes déclarations de Matt Cutts et le guest blogging, les prédictions alarmistes côtoient des analyses plus neutres : l'avenir du content marketing est très discuté en ce moment.
Certes les raisons avancées par ceux qui envisagent une fin proche tiennent la route, trop d'articles, trop de contenu, pas le temps de tout lire, des textes de mauvaises qualités pour des liens de mauvais qualité...Restons terre à terre. Le marketing de contenu ne peut disparaître pour des raisons évidentes, et le mauvais contenu va continuer son petit bonhomme de chemin...
Écrire est indissociable du marketing et de la communication en général
Les images ont la cote, les vidéos également ainsi que les infographies. Mais si court que soit le texte qui les accompagne, il est nécessaire pour véhiculer un slogan, une explication, une description. L'image est beaucoup trop subjective pour être laissée telle quelle et trop largement interprétable pour exister sans message pour l'éclairer. C'est le texte qui oriente la compréhension d'un visuel. Voyez ces banques d'images que nous utilisons afin d'eclairer nos propos sur le web...C'est notre légende qui oriente le sens des lectures !
Comment comprendre cette image sans le texte ?
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Pas de texte, pas de site web, ni de e-commerce
Un site internet sans texte aurait probablement quelques difficultés à présenter ses produits. Sans contenu comment promouvoir des idées ? Comment bloguer ?
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Pas de texte, pas de communication sur les réseaux sociaux, pas de mail
En effet, communiquer sans mots pour contacter clients et prospects relève du défi. Le contenu d'un mail est du contenu pensé et rédigé pour toucher une cible. Quelle information relayer également sur Twitter, et en plus en 140 caractéres, ou Facebook si on ne rédige pas un minimum ?
La prolifération de content marketing n'est pas un signal de disparition
Rien de nouveau sous le soleil. Le succés d'une stratégie, celle de produire du contenu comme vecteur majeur de promotion de marques ou de produits, pousse à la surproduction et souvent en dehors de toute maitrise du sujet. Et quantité et qualité ne font pas forcément bon ménage. mais là se pose la question de définir la qualité d'un contenu : sur le web ou ailleurs le contenu est pléthorique mais ce qui est ennuyeux pour les uns ne l'est peut-être pas pour les autres.
N'oublions pas non plus que même les grands noms du web, comme ceux de la littérature ont commis des textes ratés, ce qui n'empêche pas de continuer à les suivre ( pour le web ) et à les aimer et les lire ( pour la littérature ).
Trop de production écrite noie donc les textes dans une masse d'où seuls les "bons" contenus émergent, fortement aidés dans cette reconnaissance par des réseaux bien présents et bien établis. Pour autant le marketing de contenu ne va pas s'arrêter. Il sera juste mauvais donc invisible.
Car au final c 'est bien de cela qu'il s'agit, de visibilité. Un "mauvais" texte, mail, message, post, publication, fiche n'est qu'un article qui a raté sa cible. Il est mauvais car il n'intéresse pas, n'est donc pas relayé et est totalement à côté de la plaque. Rien de bien menaçant pour la survie de ses congenéres efficaces.
Le problème qui se pose est certes une surproduction de contenu mais qui s'accompagne donc obligatoirement d'une surproduction de contenu non ciblé, qualifié alors de "mauvais". Il est inutile donc d'annoncer la fin du content marketing, histoire de prendre les devants par précaution et parce que ses propres écrits ne rencontrent pas le succès escompté, mais il est utile par contre de rester vigilant sur une stratégie éditoriale de contenu ciblée et pensée en restant attentif à tous les signaux sociaux.
Annoncer la mort du marketing de contenu c'est comme annoncer celle de l'email pour des raisons de spam !